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Gordon Bennett: les Romands prêts au «challenge absolu» – FRIBOURG FREIBURG CHALLENGE

Gordon Bennett: les Romands prêts au «challenge absolu»

Par Albertine Bourget

Les pilotes fribourgeois Laurent Sciboz et Nicolas Tièche s’entraînent au départ de la Coupe aéronautique Gordon Bennett en août prochain. Un défi sur lequel soufflent aventure, stratégie, technologie et esprit d’équipe.

FR Challenge 1er vol d'entrainement

C’est à la fin du mois d’avril que le ballon «Fribourg Freiburg Challenge» a volé pour la première fois, depuis Domdidier (FR). Dans la nacelle, deux pilotes fribourgeois, Laurent Sciboz et Nicolas Tièche. Le 28 août prochain, ils seront l’un des trois équipages helvétiques à prendre le départ de la FAI World Long Distance Gas Balloon Championship.

Egalement appelée la Coupe Gordon Bennett, cette compétition est quasi inconnue du grand public. «La Gordon Bennett, c’est un peu comme la Yukon Quest, la course à chiens de traîneau, en Alaska. C’est peu connu, mais pour les passionnés, c’est mythique», sourit le spécialiste météo Robert Bolognesi. Ce Valaisan assurera le routage en trois dimensions avec le Belge Wim de Troyer, qui travaille actuellement pour Solar Impulse.

La plus ancienne compétition aéronautique du monde, autoproclamée «événement le plus prestigieux dans l’histoire de l’aviation», représente «un challenge absolu pour les pilotes de ballons à gaz».

Ledit challenge consiste tout simplement à aller le plus loin possible dans l’espace aérien européen; l’équipage qui parcourt la plus grande distance a gagné. Il remporte… une montre Breitling et la coupe, qui doit être gagnée trois fois de suite pour être conservée définitivement.

L’enjeu a été résumé ainsi par le journal du Sud fribourgeois La Gruyère: «La Suisse a eu Alinghi et la Coupe de l’America, le canton de Fribourg aura peut-être la Gordon Bennett.» Rien que ça. Parmi les concurrents les plus attendus sur les 18 équipages inscrits, on compte les Etats-Unis, la Russie, la France et l’Allemagne. Et, donc, la Suisse, à bord du «Fribourg Freiburg Challenge».

La Gordon Bennett, c’est comme l’Eurovision; le pays qui a gagné l’édition précédente accueille la prochaine. Pour cette 59e édition, le départ sera donné depuis Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques. Entre ces passionnés, de l’estime, de l’amitié. Il faut dire que seuls 150 aérostiers volent en ballon à gaz dans le monde entier.

Alors forcément, «les pilotes qui participent à cette course se connaissent tous très bien. Ils se respectent et s’apprécient, souligne Nicolas Tièche, ingénieur en chimie et pilote du «Fribourg Freiburg Challenge». Même si 24 heures avant le décollage, chacun est déjà ‘dans sa bulle’ et ne partage plus avec les autres ses propres options stratégiques!»

Les Helvètes se sont illustrés dans cette compétition à de rares reprises. La dernière fois, c’était en 2010. L’année dernière, il s’en est fallu d’un cheveu pour que la victoire revienne à l’équipage déjà constitué de Laurent Sciboz et de Nicolas Tièche. Robert Bolognesi raconte.

«Nous avions pris une option très différente des autres participants en décidant d’aller vers l’est assez vite. Le deuxième jour, à la tombée de la nuit, on s’est retrouvé à 500 kilomètres devant tous les autres, en direction de la Croatie. Mais à 4 heures du matin, le ballon avait trop dérivé vers le sud et allait bientôt survoler des champs de mines datant de la guerre en ex-Yougoslavie.» Les pilotes sont informés. «On avait neuf chances sur dix de passer, mais un atterrissage d’urgence, en cas d’orage par exemple, aurait été impossible», explique Robert Bolognesi.

L’équipage reste lucide malgré son avance: «On veut rentrer vivants!» Décision est prise d’atterrir avant d’arriver au dessus du territoire miné.

Pour gagner, reprend Nicolas Tièche, «il faut avoir la rage de vaincre, pousser les limites toujours plus loin et accepter une certaine prise de risque.» Comme dans tous les sports, en somme. «L’important, poursuit-il, c’est alors la cohésion dans l’équipe à bord et au sol. Que la limite soit fixée au bon niveau. Assez haute pour faire un très bon résultat, mais pas trop, pour garantir la sécurité de l’équipage. Cette dynamique de groupe est passionnante. Surtout après quelques dizaines d’heures de vol et avec la fatigue qui s’accumule…»

Quelle que soit sa durée, le vol sera forcément fort en contrastes. «Les moments de calme, lorsque le ballon est à l’équilibre, qu’il flotte et que nous pouvons en profiter pour apprécier le paysage, pour dormir ou manger, alternent avec les moments d’actions et de décisions rapides qui peuvent avoir une conséquence importante sur le classement», précise Nicolas Tièche.

Sans parler des températures, puisque là-haut, il fait souvent très chaud la journée et très froid la nuit, et de l’altitude, de 5’000 à 6’000 mètres.

De fortes émotions seront évidemment au rendez-vous. «Les paysages survolés peuvent être d’une beauté époustouflantes. Entre les levers et couchers du soleil, les étoiles, les couleurs, le silence ou les sons des vagues, des oiseaux… Il y a des instants sublimes et nous, nous avons vraiment le sentiment d’être privilégiés, raconte Nicolas Tièche. Nous sommes souvent ‘seuls au monde’, à cet endroit, à cet instant, pour observer ces instants.»

Seuls au monde, mais avec une équipe qui suivra de très près la trajectoire du ballon. Car si l’attention se focalise logiquement sur le tandem fribourgeois qui sera dans la nacelle, les collègues restés au sol auront un rôle crucial à jouer.

Depuis le poste de commandement (PC) de la course situé au siège de la Banque cantonale de Fribourg, les spécialistes météo et de l’aviation seront sur le pont pour proposer la meilleure route possible aux pilotes. Robert Bolognesi: «Nous, au sol, sommes ‘les yeux’ des pilotes. Nous avons une vue d’ensemble sur ce qui se passe.»

Pour l’heure, c’est sur le ballon que se concentrent les efforts. Un ballon le plus léger et étanche possible de 20 kilos seulement, grâce à une toile soudée par haute fréquence et une nacelle triangulaire biplace constituée d’un alliage d’aluminium et de carbone.

L’ampleur des défis techniques et technologiques fait saliver le groupe, essentiellement composé de scientifiques. Sur le plan technologique, tout a été doublé, et chacun aura son propre ordinateur. «Si le contrôleur aérien tombe malade, ça devient vraiment embêtant», glisse Robert Bolognesi. «C’est à J-2, J-1 qu’on aura une bonne idée de la stratégie qu’on va adopter. Après, la tactique sera affinée à H-12, H-6, H-3…»

Une stratégie minutieuse; il faudra à la fois tenir compte de l’évolution du vent aux différentes altitudes, du risque d’orage mais aussi de l’ensemble du trafic aérien sur l’Europe. Et garder à l’esprit que l’idéal, c’est de durer. «Un exemple: si le ballon ne fait que monter et descendre, cela fait perdre beaucoup de gaz et de lest, ce qui compromet les chances d’aller très loin», souligne Robert Bolognesi.

Comme le confiait Nicolas Tièche lors de la présentation aux médias, avec quelques grammes de sable en moins, le ballon peut monter de plusieurs mètres. Alors, parfois, «les sacs de sable sont vidés à la cuillère, tout en douceur». Dire aux pilotes de monter très haut et d’y rester? Pas si simple: «à 6000 mètres, c’est rude».

Alors, un départ fin août à Pau, ça les inspire? Robert Bolognesi grimace. «C’est une période orageuse dans cette région, avec beaucoup d’ascendance, de mouvements dans l’atmosphère.» Autant dire que personne ne va beaucoup dormir après le départ. «On se repose de courts instants dans nos sacs de couchage en se relayant, mais c’est l’équipe qui tient sur la durée qui gagne.» Ceux qui seront au sol assurent n’avoir aucune frustration à ne pas être dans les airs. «De toute façon, on y est tous un peu, dans ce ballon.»

Il faudra, insiste Nicolas Tièche, «être ouvert à tout. Cela peut très bien se terminer après quelques heures sur une plage au bord de l’Atlantique qu’en Angleterre, en Grèce, en Suisse, en Pologne ou dans les pays nordiques. Le territoire de jeu est immense.» Et puis, ajoute-t-il, «nous n’atterrissons pas toujours dans des lieux urbanisés ou à proximité d’habitations. Parfois l’aventure se poursuit après le vol, et sur la route du retour… jusqu’au moment où toute l’équipe se retrouve saine et sauve en terres fribourgeoises!»

sept.info

 


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